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SHIRIN EBADI ET LES FEMMES DU "PRINTEMPS ARABE"
Le 27 octobre 2011
A lire absolument dans " Match" cette semaine, l'interview que Shirin Ebadi, Prix Nobel 2004, a accordée à Irène pendant le Women's Forum.
La célèbre magistrate iranienne y met en garde les jeunes femmes du " Printemps arabe" , et notamment les Tunisiennes, contre un excès d'enthousiasme envers les gouvernements issus des élections.
" En Tunisie comme en Iran", soutient-elle, " les femmes seront les cibles des hommes au pouvoir".
Elle y explique aussi le principe de la " femme-bouc-émissaire" , dans ces sociétés de culture patriarcale.
D'après elle, pour asseoir leur autorité, et afin de faire oublier la crise économique, les gouvernants s'attaqueront en priorité au droit de la famille.
Mais Shirin Ebadi propose aussi des solutions: les femmes du printemps arabe, dit-elle, doivent profiter de la courte période où les gouvernements issus des élections ne sont pas encore stabilisés pour les obliger à signer la charte de l'ONU contre les discriminations, et à reconnaître le Tribunal Pénal International de La Haye.
" C'est la seule façon d'empêcher les abus des gouvernants", soutient-elle. "Sinon il se passera la même répression qu'en Iran en 1979 et elles seront toutes écrasées sans pitié."
Shirin Ebadi en sait quelque chose: la Prix Nobel iranienne ( malgré, ou peut-être à cause de son prix...) ne peut actuellement rentrer dans son pays. Son mari, resté là-bas, est privé de passeport et il est soumis chaque semaine à d'interminables interrogatoires policiers .
La célèbre magistrate iranienne y met en garde les jeunes femmes du " Printemps arabe" , et notamment les Tunisiennes, contre un excès d'enthousiasme envers les gouvernements issus des élections.
" En Tunisie comme en Iran", soutient-elle, " les femmes seront les cibles des hommes au pouvoir".
Elle y explique aussi le principe de la " femme-bouc-émissaire" , dans ces sociétés de culture patriarcale.
D'après elle, pour asseoir leur autorité, et afin de faire oublier la crise économique, les gouvernants s'attaqueront en priorité au droit de la famille.
Mais Shirin Ebadi propose aussi des solutions: les femmes du printemps arabe, dit-elle, doivent profiter de la courte période où les gouvernements issus des élections ne sont pas encore stabilisés pour les obliger à signer la charte de l'ONU contre les discriminations, et à reconnaître le Tribunal Pénal International de La Haye.
" C'est la seule façon d'empêcher les abus des gouvernants", soutient-elle. "Sinon il se passera la même répression qu'en Iran en 1979 et elles seront toutes écrasées sans pitié."
Shirin Ebadi en sait quelque chose: la Prix Nobel iranienne ( malgré, ou peut-être à cause de son prix...) ne peut actuellement rentrer dans son pays. Son mari, resté là-bas, est privé de passeport et il est soumis chaque semaine à d'interminables interrogatoires policiers .
